Influence du déficit hydrique sur le trèfle blanc
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Un suivi au champ (station expérimentale de la Bouzule, Meurthe-et-Moselle) du profil hydrique du sol à l'aide d'une sonde à neutrons, réalisé pendant deux années consécutives (1983 et 1984) sous une association ray-grass anglais - trèfle blanc, fait apparaître un déficit en eau marqué en juillet-août. Chez le trèfle blanc, il en résulte une diminution progressive du potentiel hydrique, se répercutant sur l'activité fixatrice d'azote. Néanmoins, le trèfle blanc est susceptible de prélever l'eau du sol alors même que les 75 premiers centimètres ont atteint le point de flétrissement permanent (pF 4.2) et de maintenir une activité fixatrice d'azote, correspondant dans le cas présent à 23% de la valeur initiale.
Des essais réalisés en conditions contrôlées confirment ces données et montrent une différence de comportement entre cultivars : Crau présente le meilleur comportement en situation de déficit hydrique et manifeste à la fois un caractère de tolérance à la sécheresse (maintien d'un contenu en eau supérieur) et une faculté d'évitement des pertes en eau (limitation de la transpiration par fermeture des stomates).
The effects on white clover of stress due to water shortage were studied in the field and under controlled conditions, for the determination of characteristics to drought tolerance. The volumetric soil moisture content under a mixed ryegrass-white clover sward was measured regularly during 2 consecutive years by using a neutron moisture meter. A marked water shortage was observed (soil moisture content), which depressed both leaf water potential and nitrogen fixation. Nevertheless, white clover proved able to extract water from the soil, even when the top 75 cm layer had reached the permanent wilting point (pF 4.2) ; nitrogen fixation was shown to reach 23% of its initial value in mid-summer.
Different cultivars, in a study under controlled conditions, exhibited varying responses to water stress. Cultivar Crau showed the best tolerance, with the relative water content of the tissues being maintained, and a water loss avoidance strategy (reduction of transpiration by stomatal closure). This suggests the existence of genetic variability, which might be of use for breeding new white clover cultivars with improved drought tolerance.