Réflexions d'un éleveur face à la nécessaire évolution des productions bovines
Consultez et explorez les numéros parus dans la revue depuis 1959 !
L'élevage bovin, et tout particulièrement la production de viande bovine, n'a pas suivi l'évolution technique des productions végétales depuis le début du siècle.Après avoir analysé les causes de cette stagnation, voire d'une certaine régression, l'auteur, lui-même éleveur, envisage les différents moyens techniques proposées actuellement pour combler ce retard.Face à une industrialisation de l'élevage préconisée par certains techniciens, notamment en France, qui se traduit par des investissements lourds, qui suppose un abandon relatif du pouvoir de décision des éleveurs et de leur technicité vis·à-vis de l'animal, et aboutit finalement à une augmentation des prix de revient, une solution se dessine, mieux adaptée aux structures actuelles ou prévisibles des exploitations d'élevage européennes, aux possibilités réelles des éleveurs et à leur intérêt :partant d'une intensification réelle des surfaces fourragères, cette solution consiste à produire, sur l'exploitation et avec un minimum d'investissement, des bovins d'herbe de vingt deux à vingt-quatre mois, relativement lourds et avec des indices de consommation plus faibles que dans le cas des bœufs traditionnels de trois ans, plus faibles aussi que dans le cas des baby-beef de céréales.La recherche de l'économie de la production, compatible avec une augmentation très sensible de la production à l'hectare. est considérée par l'auteur comme la voie à suivre pour aboutir à une intégration de l'élevage dans l'économie moderne.
Onthoughts of a stock breeder on the necessity of improving beef production
Animal production, and especially beef production, did not follow the technical evolution of crops since the beginning of the present century.The author, himself a stock breeder, analyses the reasons why this evolution has stopped short, and even gone back : then the takes into consideration the various technical means presently put forward to fill this gap.The first solution, suggested by some of the technicians, mainly in France, is on industrialization of beef production. It implies that the farmers should make heavy investments and to some extent give up pert of their power decision and of their use of technical skill with the animal. It also entails an increase of the production costs.There is another solution which looks better adapted to the structures of european stock breeding farms as they are at the present moment or can be foreseen in the near future ;it is also better adapted to the actual possibilities and corresponds to the interest of the farmers, starting with a large intensification of forage production on a given acreage, this solution consists in producing on the farm and with minimal investments, grass beef 22 to 24 months old, sufficiently heavy and with a consumption index lower than that of traditional 3·years beef and lower then that of the baby-beef.Aiming for a higher profitability, together with a very large increase in productivity, is, in the author's eyes, the road that will lead to the integration of animal husbandry into modern economy.