Le parcours, une obligation réglementaire ou un atout pour l'autonomie alimentaire des volailles biologiques ?
Consultez le sommaire du dernier numéro paru de la revue Fourrages, publication de référence sur la prairie et les fourrages
En production avicole biologique, les animaux doivent avoir accès à un parcours et leur alimentation doit être 100% biologique (sauf pour les plus jeunes animaux). Des observations ont montré que les volailles consommaient les végétaux du parcours, qui peuvent contenir des protéines. Le parcours apparait comme un moyen de fournir des protéines locales aux animaux, sans dépendre d’importations de soja. Forts de cette idée, les deux projets CASDAR SECALIBIO et VALORAGE ont mis en place des dispositifs visant à augmenter l’apport protéique fourni par les parcours aux poulets de chair ou aux poules pondeuses, grâce à une modification de la composition floristique des parcours, dans le but de permettre une diminution de la quantité d’aliment concentré consommé.
Les résultats ont montré que les poulets consommaient les végétaux, qu’ils avaient une préférence pour les légumineuses, et les jeunes feuilles. Un couvert diversifié améliore la consommation globale. Sur deux lots de poulets de chair ayant accès à un parcours enrichi en protéines, 9% des protéines consommées ont été fournies par le parcours. Côté poules pondeuses, dans un contexte perturbé par la grippe aviaire, un essai sur des poulaillers mobiles a permis de descendre d’un point le pourcentage de protéine dans le concentré. S’il convient de rester prudent sur ces résultats obtenus sur de faibles effectifs, des préconisations quant à la composition et à l’implantation du couvert, ainsi que sur la conduite des animaux, ont pu être établies à partir des retours d’expérience de ces différents dispositifs expérimentaux.
M. GOUJON, C. BERNE, G. CHIRON, K GERMAIN, F. MARIE, L. RAVON (2024). Le parcours, une obligation réglementaire ou un atout pour l'autonomie alimentaire des volailles biologiques ? Fourrages 259, 79-87.
Outdoor access: a regulatory obligation or an asset for the feed autonomy of organic poultry
In organic poultry production, animals must have access to an outdoor area, and their feed must be 100% organic (except for the youngest animals). Observations have shown that poultry consume vegetation from the outdoor area, which may contain proteins. The outdoor area appears as a means to provide local proteins to the animals, without relying on soybean imports. Building upon this notion, the two projects CASDAR SECALIBIO and VALORAGE have implemented measures aiming to increase the protein intake provided by the outdoor areas to broiler chickens or laying hens, by modifying the floristic composition of the outdoor areas, with the aim of reducing the amount of concentrated feed consumed.
Results have shown that chickens consume vegetation, with a preference for legumes and young leaves. A diversified cover enhances overall consumption. In two groups of broiler chickens with access to a protein-enriched outdoor area, 9% of the consumed proteins were provided by the outdoor area. Regarding laying hens, in a context disrupted by avian influenza, a trial with mobile henhouses led to a one-point decrease in the protein percentage in the concentrate. While caution is warranted regarding these results obtained with small sample sizes, recommendations regarding the composition and implementation of the cover, as well as the management of the animals, have been established based on the feedback from these various experimental setups.
Prix : 10€
Auteurs
- GOUJON Mélanie
- BERNE Clémence
- CHIRON Geoffrey
- GERMAIN Karine
- MARIE Florine
- RAVON Laure
Mots-clés
- Volailles ; Protéine ; Pâturage ; Fourrage ; Agriculture biologique
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