Engazonnement des bordures de voies de circulation
Les besoins d'enherbement de ces ouvrages de génie civil varient avec le type de surface concerné et leurs fonctions spécifiques : sur l'accotement, la végétation protège de l'érosion sans gêner la visibilité, ni le fonctionnement des équipements, la présence humaine, et doit donc être inférieure à 30-40 cm de hauteur, en étant fauchée 2 fois par an ; il en est de même pour le terre-plein central, pour lequel la fauche peut occasionner une gêne pour la circulation ; pour les talus, la vocation paysagère est mise en avant, compatible avec une gestion plus "extensive" ; enfin, différentes autres surfaces (aires de repos, diffuseurs…) nécessitent de résister au piétinement, avec des exigence d'entretien variables. Toutes ces surfaces sont appelées à être implantées avec des gazons de végétalisation, dont les différents types sont rappelés. Les ray-grass anglais étaient fréquemment utilisés bien que leur croissance soit importante. Un Cahier de clauses techniques a été mis à jour en 1999 et précise des clauses techniques particulières, comme l'utilisation de certaines espèces fourragères et à gazon, aux croissances plus appropriées. Dans les années 90, on a cherché à implanter des couverts se rapprochant de la végétation "naturelle", mais la démarche a rencontré diverses limites. Actuellement, les aménageurs font évoluer couverts et pratiques dans l'optique de réduire l'empreinte carbone et de favoriser la biodiversité, notamment sur les talus. De nouveaux mélanges sont proposés pour les accotements (avec certaines variétés de ray-grass anglais, fétuque rouge…), caractérisés par une croissance très faible.
Journées de Printemps 2010 Les usages émergents des surfaces prairiales et des espèces fourragères
Auteur
- Cuenot E.