15 juin 1980
auteur : Raphalen J.L. -
Le système fourrager maïs-ray-grass d'Italie s'est considérablement développé ces dernières années. Les agriculteurs, soucieux de valoriser au mieux les ressources fourragères, tendent à exploiter tardivement le ray-grass, retardant ainsi l'implantation du maïs. Est-ce une évolution positive à l'échelle du système ?
L'auteur, à partir d'essais mis en place par l'I.T.C.F. depuis 1971, tente de cerner les répercussions et implications de ces évolutions. Il compare, dans ce but, plusieurs dates de semis de maïs, avec un précédent ray-grass d'Italie (fin avril, 15 mai et 15 juin), à un maïs implanté fin avril, sans précédent hivernal.
Le précédent ray-grass semble sans effet sur les maïs semés précocement (fin avril), mais la
tardivité des semis entraîne une baisse de rendement: 0 à 4 t M.S./ha pour les semis du 15 mai, 4 à 9 t/ha pour ceux du 15 juin. Les semis tardifs de maïs permettent une coupe supplémentaire de ray-grass et, globalement, les productions d'U.F.L. et de M.A.D. sont peu modifiées.
Par contre, cette succession maïs-ray-grass d'Italie est plus performante que le maïs seul : elle permet de produire, en moyenne, 2.700 U.F.L. et 450 kg M.A.D. supplémentaires à l'hectare, mais leur coût (cas de ray-grass de courte durée) approche souvent celui des aliments concentrés. De plus, ce système est contraignant (besoins élevés de main-d'uvre, pointes de travail). C'est pourquoi certains éleveurs le remettent en cause. D'autres solutions sont avancées.
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