Attentes des éleveurs laitiers vis-à-vis de leurs conditions de travail et évolution de leurs systèmes d’exploitation
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Dans les prochaines années, les producteurs laitiers français vont devoir faire face à un double défi : la réforme de la PAC, avec une baisse du prix du lait et de nouvelles contraintes (conditionnalité), et la poursuite d'un phénomène de restructuration qui va exacerber les écarts entre les régions "en demande" de quotas et celles ayant déjà largement réorganisé leur tissu de collecte, vers lesquelles les transferts de quota s'annoncent importants.
La recherche d'une meilleure qualité de vie, unanimement perçue comme déterminante dans les évolutions à venir, risque souvent de se heurter aux limites que constituent la capacité de financement des exploitations face aux besoins prioritaires d'investissement induits par l'agrandissement et/ou l'augmentation des capacités de production.
Cette perspective relance l'intérêt de la recherche de modes de production moins coûteux, qui peuvent passer par le retour à l'herbe pâturée. La nouvelle donne instaurée par la réforme de la PAC offre de ce point de vue une situation plus favorable. Elle sera aussi l'occasion de remettre en cause les stratégies qui menaient jusqu'à présent à des diversifications peu rémunératrices (grandes cultures, vaches allaitantes et jeunes bovins non primés
) et consommatrices de travail.
Expectations of dairy farmers regarding their working conditions and changes undergone by their farming systems
In the next few years, French dairy farmers will have to face a double challenge : the reformed CAP with its reduced milk price and its new constraints (conditionality), and the continued re-structuration whereby the differences will be aggravated between regions demanding quotas and regions that have already considerably re-organized their collection network and towards which there will be important quota transfers.
Everybody will agree that the determining factor in the future evolution is a desire for an improved quality of life, which however may often come up against the limits created by the financing capacities of the farms facing the priority of the necessary investments due to size increase and/or to enlarged production capacities.
This prospect gives a renewed interest to finding less costly production methods, maybe by coming back to grazing. The new deal created by the reformed CAP offers a more favourable situation from this point of view. It will also be an opportunity for questioning the strategies that until now have led to diversifications with little remuneration (arable crops, suckler cows and unsubsidized young cattle
) but requiring much labour.