15 mars 1994
auteur : Bossuet L. - | co-auteur : DURU MICHEL
Pour étudier la conduite et la valorisation du pâturage tournant d'élevages laitiers, nous avons comparé 4 élevages (2 bovins et 2 ovins) très différents 2 à 2 quant au chargement et à la fertilisation azotée. Les estimations de quantité d'énergie fournie par la pâture sont plus élevées pour les élevages à fort chargement. Les valeurs les plus basses correspondent aux situations où la hauteur d'herbe résiduelle est la plus élevée et la croissance a priori la plus faible compte tenu des apports d'azote. Nous émettons l'hypothèse que les pertes par transformation du matériel vert et sénescent en litière entre 2 défoliations sont d'autant plus importantes que la hauteur d'herbe résiduelle est élevée. De plus, si la croissance est faible, le taux de perte s'accroît en valeur relative.
Ces premiers résultats nous permettent de discuter des modalités de gestion du pâturage tournant. La hauteur d'herbe résiduelle mesurée par un « sward stick » est un moyen indirect d'estimation de la quantité de feuilles potentiellement sénescentes pour un intervalle entre deux défoliations donné. Les hauteurs les plus basses (moins de 12 cm pour les bovins et de 10 cm pour les ovins) permettent de mieux valoriser l'herbe disponible que des valeurs plus élevées. Cependant, ces variables d'état du peuplement observables à l'échelle de la parcelle sont inadéquates pour décider des ajouts ou des retraits de parcelles. A cette fin, nous avons proposé de considérer le volume d'herbe par équivalent vache, calculé à partir de mesures de hauteur d'herbe sur l'ensemble des parcelles de la sole pâturée. L'estimation régulière d'un volume au niveau de la sole serait alors un indicateur permettant d'adapter la surface pâturée.
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