03 janvier 2008
auteur : SURAULT FABIEN | co-auteurs : Chataigner F. - HUYGUE CHRISTIAN Veron R. -
La première conséquence attendue du réchauffement climatique dans les années à venir est l'accentuation de la sécheresse estivale accompagnée d'un raccourcissement de la durée des cycles des cultures. L'année 2005, marquée par un déficit hydrique record dans l'ouest de la France, procure des informations sur le comportement de prairies semées à composition floristique variée et sur les choix à faire en termes de couvert prairial pour maintenir une production de fourrage convenable en année à sécheresse précoce associée à un fort déficit hydrique annuel.
Un dispositif expérimental comparant 25 couverts prairiaux composés de graminées pures, de mélanges de graminées ou de mélanges graminées-légumineuses soumis à deux niveaux de fertilisation azotée et à deux rythmes de défoliation différents a été mis en place à Lusignan en 2003 pour 5 ans. La production de matière sèche et la composition biochimique de la biomasse récoltée ont été analysées en 2005, année à fort déficit hydrique. Quel que soit le rythme de défoliation, les couverts de graminées composés de fétuque élevée et/ou de dactyle recevant 180 kg N/ha ont été les plus productifs. Les mélanges graminées-légumineuses plus ou moins complexes ne recevant que 60 kg N/ha produisent significativement moins de fourrage en rythme lent et légèrement moins de fourrage en rythme rapide que les mélanges de graminées fortement fertilisés. Mais la présence de légumineuses (trèfle blanc, trèfle violet) dans les mélanges modifie la qualité du fourrage.
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