15 décembre 1978
auteur : ARNAUD R. -
Dans les monts volcaniques d'Auvergne, très arrosés, la prairie permanente est d'une qualité exceptionnelle et peut être très facilement améliorée, à peu de frais, par la fumure et le mode d'exploitation jusqu'à obtenir des rendements comparables à ceux de la culture de dactyles et de fléoles implantés dans le même milieu au prix de travaux et de frais plus importants.
Mais la prairie permanente présente, malgré une pluviométrie régulièrement répartie, un creux de production estival. D'autre part, l'hiver est long et il est nécessaire de constituer des réserves pour six mois.
Le dactyle et la fléole, espèces pérennes qui supportent bien les conditions difficiles de ces régions de montagne, sont donc intéressantes en culture d'appoint, le dactyle dans l'optique de pâtures d'été, la fléole pour
fournir des réserves hivernales.
Le dactyle, espèce très rustique, ne craint ni la fauche ni la pâture. Sa production d'été est importante et de qualité (richesse en protéines).
La fléole produit une grosse masse de foin apparemment, mais relativement pauvre en protéines : sa production d'été, par contre, est faible. Une pâture précoce des fléoles peut avoir le triple avantage d'avancer la mise à l'herbe et de retarder la fenaison vers la deuxième quinzaine de juillet, généralement plus favorable du point de vue climatique, tout en produisant un foin plus riche en protéines. Pour les exploitations suivantes, on veillera, en raison de la forte appétibilité de cette espèce, à éviter un surpâturage qui pourrait entraîner une disparition rapide des cultures de fléoles.
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