15 mars 2003
auteur : Journet M. -
Depuis les années 90, un groupe d'agriculteurs bretons, animé par A. Pochon, a mené une réflexion pour limiter le potentiel polluant de leurs systèmes de production. Cela les a conduit à passer à des systèmes herbagers à faible niveau d'intrants, qui ont été suivis et analysés par l'INRA pendant 5 ans. Une synthèse globale de ces observations est ici présentée. La motivation d'accroître l'autonomie des exploitations et leur durabilité a conduit, dans une relative diversité, à l'accroissement de la part de prairies (80% d'associations) et d'herbe pâturée, à la réduction de la place du maïs, de la fertilisation azotée et de la complémentation ; la productivité animale a baissé de 15%, celle des surfaces de 25% et le chargement de 14%. Grâce à la réduction des coûts alimentaires et des intrants, la marge brute s'est améliorée de 15-20%. Les risques environnementaux sont effectivement nettement réduits ; la sole en betterave permet de fixer l'azote après retournement d'une prairie. Au cours de cette évolution, les éleveurs ont acquis certains savoir-faire pour conduire les troupeaux, les prairies et leur fertilisation. Ces systèmes, incontestablement plus durables, interpellent la Recherche et l'invitent à une approche plus globale.
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