17 juillet 2007
auteur : Beaudoin N. - | co-auteur : Thiébeau P. -
La récolte des champs de luzerne vouée à la déshydratation suit une logique industrielle. Les dates sont choisies pour optimiser la production fourragère et la productivité des chantiers de récolte et des usines. L'impact des passages des engins de récolte est souvent identifiable visuellement, surtout par récolte en conditions humide. L'incidence des passages de roues sur la production de fourrage et la pérennité de la luzernière reste à préciser.
L'impact des passages de roues sur l'état des pivots et la production de l'année en cours est quantifié sur 27 couples de stations de luzernes ("Roulé" - "Témoin"), en culture pure, âgées de 2 ans. Quel que soit l'état hydrique du sol lors des chantiers, la production des surfaces tassées est réduite de 15 à 20% lors de la première repousse qui suit la récolte, et de 10 à 30% lors de la seconde repousse. La qualité du fourrage récolté est identique entre zones. Les nombres de pieds de luzerne et de tiges par pied sur les zones "roulées" diminuent significativement par rapport au témoin. L'analyse de l'action des roues sur les pivots racinaires a permis d'identifier 3 types d'effets, dont l'un entraîne la mort du pied. Les passages de roues réduisent de 1 à 3% la production des 2 repousses suivantes, en extrapolant ces données à l'échelle du champ et selon les largeurs de travail des machines.
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