15 décembre 1966
auteur : Plat J. - | co-auteur : Chavance A. -
Une prairie naturelle dont la flore est passablement dégradée peut-elle faire l'objet d'une amélioration par l'emploi d'une fumure intensive ?Quel potentiel de production peut-elle atteindre en augmentant progressivement les doses d'azote, lorsque la fumure phospho-potassique est satisfaisante ?Le dispositif expérimental mis en place dans les Ardennes fut suivi pendant quatre années et fournit à ce titre des références chiffrées sur l'évolution de la production fourragère.Une importante fumure de fond et une première coupe précoce ont permis d'effectuer trois coupes tous les ans et de produire un chiffre appréciable de foin sans fumure azotée.Un apport très élevé de 300 unités d'azote a entrainé une augmentation de rendement de 60 % environ.
Il apparait possible de régulariser le rythme saisonnier de la production, surtout en année sèche, en pratiquant une répartition judicieuse de la fumure azotée ; on peut ainsi obtenir à la deuxième coupe un rendement égal sinon supérieur à celui de la première coupe.Le taux de matière azotée du fourrage a augmenté sensiblement avec les doses d'azote et d'une manière générale une forte fertilisation a amélioré la qualité du fourrage.La fumure intensive n'a pas épuisé la prairie ; au contraire, elle en a amélioré la flore. Les bonnes graminées fourragères se sont toutes développées.
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