15 septembre 1987
auteur : de Bonneval L. - | co-auteur : Lachaux M. -
La population rurale, les cheptels, les ressources fourragères et l'espace sy1vo-pastoral ont connu des évolutions qui ont été observées dans 9 communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Vers 1840, la population rurale étant maximum, le système traditionnel à dominante céréalière effectuait une très forte pression sur le milieu. Les troupeaux, surtout ovins, de petite taille, assurent la fumure des terres cultivées et fournissent laine et viande. Ils sont alimentés par le "saltus" et transfèrent la fertilité vers l'"ager" en pâturant jachères et chaumes.
Ensuite, vers 1914, le déclin démographique et le développement des voies de communication vont provoquer une régression spectaculaire de l'espace cultivé au profit des "bois et forêts". Les cultures fourragères se développent pour l'alimentation hivernale des agneaux commercialisés le système d'élevage est résolument tourné vers la production de viande.
En 1930, la végétation spontanée occupe encore une large place dans l'alimentation des troupeaux mais va rapidement décliner avec la généralisation des modèles intensifs qui répondent mieux à la demande du marché. L'embroussaillement des parcours va devenir préoccupant, un siècle après la surexploitation des ressources végétales.
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