15 septembre 1977
auteur : Fourbet J.F. - | co-auteur : Hnatyszyn M. -
L'essai visant à étudier les potentialités de trois variétés de fétuque élevée (Manade, S 170 et Ludion) sous des fumures azotées variant entre 30 et 150 unités à chaque exploitation, et dont une première série de résultats a été publiée dans le n° 63 de « Fourrages », a fait l'objet d'études et analyses complémentaires.L'efficience de la fertilisation azotée a pu être traduite par ajustement des observations à un modèle polynomial. Ceci a permis de préciser d'une part le maximum de production estimé pour chacune des variétés, d'autre part d'estimer l'efficience de l'azote de deux façons différentes :- soit par le gain de matière sèche obtenu par 100 unités d'azote épandues (si la production est à peu près proportionnelle à la quantité d'azote apportée) ;- soit par la quantité d'azote apportée à partir de laquelle 1 kg d'azote supplémentaire permet d'obtenir x kg de matière sèche en plus (au-dessus de 300 unités d'azote apportées).L'influence de la fertilisation azotée sur la qualité des fétuques élevées a été également étudiée (teneur du fourrage en azote, en nitrate NO3, en extractif non azoté, en cellulose brute et en minéraux).Enfin, l'étude de l'évolution des caractéristiques physico-chimiques du sol a permis de noter, au bout de sept années d'essais, une diminution du taux de carbone organique et par conséquent du rapport C/N, un enrichissement en P et K de la couche superficielle du sol grâce à des fumures confortables (200 P205 et 600 K20), une diminution de la compacité du sol pour les niveaux d'azote les moins élevés.En conclusion, les auteurs suggèrent qu'une fumure azotée régulière de l'ordre de 60 unités par exploitation constitue un niveau raisonnable tant pour atteindre une production importante de matière sèche que pour récolter un fourrage de bonne qualité.
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