15 septembre 1971
auteur : Hourmant J. -
La production des jeunes bovins connait actuellement, en Bretagne, une phase de croissance accélérée. Cette production s'est en fait modifiée dans ses structures : disséminée il y a quelques années dans de très petites unités annexées à des étables laitières (3-4 taurillons/an) elle tend aujourd'hui à se regrouper dans des unités plus importantes et spécialisées (100 è 200 unités/an). Le type de production a évolué : les animaux sont vendus plus jeunes (18 è 20 mois) et plus lourds (325 kg de carcasse en moyenne). Les races ont changé également.Cette évolution s'explique par la présence de veaux males (le troupeau laitier breton représente 11 % du cheptel national) et les structures d'exploitations petites à moyennes qui obligent l'éleveur à intensifier.Le choix de régimes alimentaires est assez varié et les taux de croissance correspondants assez différents : herbe verte fauchée (700 à 800 g/jour en moyenne : ensilage d'herbe (650 à 850 g/jour selon le niveau de complémentation) : association betterave + foin + concentrés (900 à 1.200 g/j) ; maïs ensilé (les croîts peuvent atteindre 1.100 g/jour) : fourrages déshydratés associés (mais + ray-grass ou fétuque + trèfle violet ou luzerne) qui autorisent des gains journaliers entre 1.000 g et 1.150 g.
Les études économiques entreprises dans des ateliers bien conduits et de moyenne importance (100 taurillons/an) montrent que la production de taurillons n'est actuellement rentable que grâce à l'aide des crédits de la Relance bovine. Des progrès sont encore réalisables sur le plan technique, mais n'est-i1 pas dangereux de baser le développement d'une production sur l'espoir d'une subvention ?
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