15 décembre 2001
auteur : BARRIERE Y.
La gestion de l'eau et une pratique parfois intensive de l'irrigation du maïs posent de vraies interrogations, d'autant plus que son exigence en eau s'accroît avec les gains de productivité obtenus. Différentes réflexions peuvent fournir des éléments pour la sélection d'un maïs fourrage encore mieux intégré dans l'environnement.
Le maïs paraît plus sensible au déficit hydrique que d'autres espèces voisines comme le sorgho. Des progrès génétiques sont possibles au sein de l'espèce maïs i) pour décaler son cycle, avec une floraison et un remplissage du grain en période plus favorable pour l'alimentation en eau, et ii) pour modifier son enracinement en améliorant sa capacité à extraire de l'eau et des minéraux en sol sec. Néanmoins, pour comprendre les mécanismes physiologiques impliqués dans la tolérance au manque d'eau, une démarche large et interspécifique incluant des écotypes traditionnels tropicaux, des téosintes, des Tripsacum ou des sorghos sera nécessaire. L'évolution vers l'utilisation d'un maïs fourrage de très haute valeur alimentaire mais dont la productivité sera limitée à la disponibilité en eau est sans doute incontournable. Les progrès à venir sur la tolérance au déficit hydrique du maïs serviront l'ensemble des graminées fourragères.
PDF - 52,66 ko