15 mars 1997
auteur : Moulin C. -
Le cheval est-il vraiment un herbivore ? Qu'en est-il de sa capacité à pâturer les herbages plutôt que d'être nourri avec une ration de foin et d'avoine ? Crée-t-il des problèmes particuliers dans l'utilisation des surfaces en herbe ? Ce travail s'efforce de cerner les questions des éleveurs de chevaux, dans ce domaine où l'appui technique est encore peu développé.
L'étude sur l'utilisation de l'herbe par le cheval a été menée à partir de 30 enquêtes semi-directives (en exploitations agricoles) dont le but était l'analyse stratégique du fonctionnement des systèmes d'alimentation. Les pratiques de ces éleveurs ont pu être classées en trois grands types, selon la valeur du produit équin (élevée, moyenne ou faible). Entre ces trois types d'élevage, la variabilité de la conduite des animaux (objectifs de production, objectifs d'état des animaux, etc.) est importante et surtout celle de l'utilisation des surfaces en herbe (fonctions des différentes surfaces, nature des ressources prélevées, etc.). Lorsque les chevaux ont une valeur élevée, l'herbe a peu d'importance dans la ration ; la distribution de foin ou de concentré constituent des sécurités face aux aléas climatiques. Dans le cas de chevaux de faible valeur, les éleveurs optimisent l'utilisation des surfaces pâturées, qui sont même intégrées dans les pratiques de sécurisation.
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