16 avril 2007
auteur : Boulet A. -
En Loire-Atlantique, les marais du Brivet et de Brière constituent une entité naturelle dont la valeur biologique et paysagère est indéniable. Sur de vastes superficies, les prairies naturelles inondables constituent le "cur fonctionnel" des marais du Brivet au plan écologique ; elles ont subi une régression importante dans les années 1960 - 1990, au profit des roselières.
Depuis la création du Parc naturel régional de Brière en 1970, l'élevage extensif (avec la persistance des activités agricoles de fauche et de pâture) est identifié comme l'outil de gestion le plus adapté pour maintenir et valoriser ces prairies naturelles inondables, permettant ainsi de préserver les richesses biologiques du milieu. Une gestion conciliant valeur fourragère, intérêt économique, entretien et conservation des milieux constitue actuellement le seul garant de la pérennité de ce complexe marécageux.
De nombreuses études ont mis en évidence la richesse de la flore spontanée des prairies marécageuses, leur intérêt écologique pour l'avifaune et la valeur agronomique des fourrages issus de ces milieux humides.
Les exploitations agricoles qui pratiquent l'élevage extensif sur les marais de Brière sont rapidement présentées ainsi que les différentes formes d'utilisation du marais.
Un ensemble d'actions locales, avec des cahiers des charges précis, ainsi que la mise en uvre de Mesures Agri-Environnementales à partir de 1994 encouragent des pratiques agricoles favorables au maintien des écosystèmes humides.
La prise de conscience du lien entre Agriculture et Environnement est aujourd'hui encore d'actualité, que l'on aborde le sujet à partir de la nécessaire sauvegarde des milieux naturels - réservoirs de biodiversité - ou bien que l'on prenne souci du devenir de l'agriculture et de la population agricole du territoire intégrant la zone humide.
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