06 mars 2017
auteur : Cabaret J. -
Les ruminants au pâturage sont pratiquement tous infestés par des parasites et en particulier par des strongles digestifs. C'est un des fléaux principaux qui affectent la santé et la productivité des animaux ; toutefois, des règles assez simples permettent de contrôler les infestations. L'utilisation des anthelminthiques a été le principal moyen de contrôle utilisé par les éleveurs pendant des décennies. L'efficacité des traitements s'est progressivement affaiblie en raison de l'apparition de résistance de ces strongles aux anthelminthiques. La cause en est l'utilisation d'une palette restreinte de molécules et la fréquence élevée des traitements pratiqués sur l'ensemble des animaux du troupeau. La résistance des strongles est un phénomène mondial mais l'Europe n'est pas encore dans la situation extrême de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande. Il est donc encore intéressant de pratiquer des traitements raisonnés au lieu des traitements systématiques pour freiner le développement de la résistance. L'utilisation sélective des traitements anthelminthiques pour les animaux qui en ont le plus besoin doit être associée à une gestion des pâturages appropriée, qui prenne en compte les connaissances sur l'épidémiologie des parasites ; les principaux principes d'un telle gestion sont ici rappelés et représentent un élément important de prévention. Plusieurs méthodes de diagnostic sont présentées mais en raison de leur coût et de la difficulté d'interprétation de leurs résultats, elles sont peu utilisées par les éleveurs et les vétérinaires.Une innovation technique serait de proposer des plantes de type alicament (aliment et médicament) à introduire dans les pâturages ; des études sotn en cours.
Cabaret J., 2017. Parasitisme interne des ruminants (strongles) et utilisation du pâturage : comment faire durablement bon ménage ? Fourrages n°229, p. 37-45.
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