Performances économiques et environnementale des élevages caprins : approche globale et par système alimentaires
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La France caprine est diverse : la nature et la place de l’herbe ne sont pas les mêmes dans le Sud et le grand Ouest. Les effectifs caprins sont stables. Le nombre de livreurs a un peu diminué en passant de 3 046 à 2 660, soit une baisse de 13%. Avec un taux de remplacement élevé, l’élevage caprin français fait figure d’exception. Mais le turn-over est à surveiller. Le revenu de l’atelier caprin résulte de la productivité du travail, des charges engagées pour produire le lait et du produit perçu. C’est le positionnement de ces composantes les unes par rapport aux autres qui détermine le niveau de rémunération. L’augmentation de la productivité du travail peut être obtenue en augmentant la production laitière par chèvre et/ou en augmentant le nombre de chèvres par unité de main-d’œuvre. L’empreinte carbone des élevages caprins de l’ouest, c’est-à-dire après déduction du stockage carbone sur les émissions brutes, est de 1,43 kg éq. CO2/l de lait corrigé (± 0,45). Cette moyenne cache une très forte variabilité, notamment liée à la production laitière et à l’efficacité de valorisation du concentré. La compensation carbone est faible (6,5 %), principalement permise par les haies. Le suivi des performances économiques des élevages caprins se fait depuis de nombreuses années maintenant, avec un réel intérêt pour les éleveurs et la filière. Le suivi des performances environnementales est plus récent, et ne suscite pas encore de motivation forte de la part des éleveurs. Pourtant, l’analyse des performances environnementales montre que souvent, l’amélioration de l’empreinte carbone est associée à une économie de charges et/ou d’optimisation technique du système, et donc a un intérêt économique.
Bossis N., Jost J., Vigan A. (2024). Performances économiques et environnementale des élevages caprins : approche globale et par système alimentaires, Fourrages 260, 33-44.
Goat farming in France is diverse: the nature and place of grass are not the same in the South and the West. Goat numbers are stable. The number of delivery drivers has decreased slightly, from 3,046 to 2,660, a drop of 13%. With a replacement rate of 106%, French goat farming is an exception. But turnover needs to be monitored: 10% of careers last less than 4 years and 25% less than 10 years. The income of the goat workshop results from labor productivity, the costs incurred to produce the milk and the product received. It is the positioning of these components in relation to each other that determines the level of remuneration. Increasing labor productivity can be achieved by increasing milk production per goat and/or increasing the number of goats per unit of labor. The carbon footprint of goat farms in the West, i.e. after deducting carbon storage from gross emissions, is 1.43 kg eq. CO2/l of corrected milk (± 0.45). This average hides a very high variability, particularly linked to milk production and the efficiency of the recovery of the concentrate. Carbon offsetting is low (6.5%), mainly enabled by hedges. Monitoring the economic performance of goat farms has been done for many years now, with real interest for breeders and the sector. Monitoring environmental performance is more recent, and does not yet generate strong motivation from breeders. However, analysis of environmental performance shows that often, improving the carbon footprint is associated with a saving on costs and/or technical optimization of the system, and therefore has an economic interest.
Auteurs
- Bossis Nicole
- JOST JEREMIE
- Vigan Aurore
Mots-clés
- Caprin ; performances économiques ; performances environnementales
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