05 octobre 2015
auteur : Eveillard P. - | co-auteurs : Foray Sylvain Le Souder C. -
La mise en place des 5e programmes d'action de la directive Nitrate s'accompagne d'un renforcement des exigences et des contraintes pour les agriculteurs : stockage des effluents d'élevage, calendrier d'épandage plus restrictif, calcul de l'azote apporté conforme à la méthode du bilan prévisionnel. De plus, les élevages classés pour la protection de l'environnement (ICPE) doivent établir un plan d'épandage rapprochant les apports de phosphore des besoins et des exportations des cultures.En 2013, les fertilisants minéraux et organiques commercialisés représentent respectivement 12,4 et 5,7 millions de tonnes ; s'y ajoutent les effluents d'élevage collectés et épandus localement. La part des éléments fertilisants d'origine organique aux sols agricoles dans l'apport total s'est développée ; elle représente en 2013 50 % du phosphore, 67 % du potassium mais se limite à 28 % pour l'azote du fait des pertes gazeuses. Dans les Pays de Loire, où la plupart des prairies sont pâturées et où 2/3 des prairies temporaires sont des mélanges avec légumineuses, les apports (quand ils ont lieu) d'engrais minéraux se sont réduits. 81 % des surfaces en maïs ensilage reçoivent une fertilisation organique (33 % seulement pour le maïs grain). La diminution des apports d'engrais minéraux observée sur les prairies traduit vraisemblablement une exploitation plus extensive de l'herbe.Des matériels d'épandage plus performants doivent aussi conduire à mieux maîtriser la quantité épandue et sa répartition au champ tout en réduisant la volatilisation ammoniacale. Il existe encore des leviers importants de progrès sur le matériel d'épandage et sur le raisonnement agronomique.
EVEILLARD P., FORAY S. & LE SOUDER C., 2015. Progrès des pratiques de fertilisation organique et minérale dans un cadre réglementaire contraignant. Fourrages n°223, p. 173-178.
PDF - 300,36 ko