15 décembre 1973
auteur : Liénard G. -
L'auteur se propose d'apporter des éléments de réflexion aux éleveurs et techniciens qui sont souvent à l'origine des orientations adoptées dans chaque petite région.Bien que le coût d'une chaîne de récolte ne soit pas un élément suffisant pour faire un choix, il est néanmoins nécessaire de tenir compte des exigences qu'elle entraîne. A titre indicatif, l'auteur donne un ordre de grandeur des coûts du matériel et du travail de la récolte par ensilage comparé à ceux des céréales. Les exigences de l'ensilage en capitaux, en traction et en main d'œuvre instantanément présente sur le chantier, sont souvent des freins à la généralisation de cette technique, freins qui ne sont pas insurmontables et qui sont diversement ressentis selon la région et selon l'orientation des exploitations, en particulier selon le type de production : lait ou viande. Pour beaucoup d'exploitations d'élevage, le développement de l'ensilage d'herbe paraît souhaitable.
En élevage laitier, l'ensilage d'herbe pourra compléter l'ensilage de mais en profitant des progrès technologiques que ce dernier a entraînés. Dans beaucoup de cas, le double ensilage pourrait améliorer l'équilibre de l'exploitation en permettant aux éleveurs de refaire une place à la culture d'herbe dans leur assolement, en rediversifiant le rationnement des animaux, en répartissant mieux le travail et en permettant un meilleur amortissement des machines à grand débit. En élevage à viande, l'intervention de l'ensilage d'herbe permettrait de débloquer la situation actuelle dans laquelle les éleveurs ne veulent pas prendre le risque d'augmenter leur chargement estival. Sur ce plan, l'ensilage d'herbe rendrait plus de servîces que l'ensilage de mais.
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