15 décembre 1982
auteur : Hentgen A. -
Le présent article décrit les possibilités nouvelles d'estimation de la production fourragère grâce aux données recueillies dans une enquête menée au niveau national par le S.C.E.E.S. (Service Central d'Études Économiques et Statistiques du Ministère de l'Agriculture).La méthode consiste d'abord à évaluer les potentiels de production observables grâce aux essais menés par de nombreux organismes de recherche et aux résultats obtenus dans les exploitations de pointe. Ces potentiels. qui dépendent des caractères biologiques, des conditions de milieu et des techniques employées ont été définis pour chaque type de prairie au niveau régional, compte tenu non seulement de la production annuelle, mais aussi des variations saisonnières et de l'effet plus ou moins favorable des années se succédant en un même lieu. La production animale permise n'a pas été prise en compte.La comparaison de ces données permet de définir des zones d'isopotentialités pour chaque type de prairie. mais ces zones ne coïncident pas forcément d'un type à l'autre. Il est possible cependant de définir des zones agroclimatiques homogènes d'un point de vue herbager, caractérisées par une série de potentiels déterminés correspondant à une série de types de prairie. Sur l'ensemble du pays, 259 de ces zones agroclimatiques ont été déterminées, dont la situation est indiquée par des cartes.L'étape suivante de la méthode consiste à établir des cœfficients de correction tenant compte, au niveau parcellaire cette fois, de la fumure appliquée, du mode d'exploitation suivi et de caractéristiques particulières telles que l'accessibilité, la portance du sol ou la nécessité du drainage. La grille ainsi obtenue permet d'obtenir, en multipliant par ces coefficients, la production potentielle telle qu'elle est définie plus haut, les productions réellement disponibles localement. L'enquête en cours porte sur les parcelles herbagères individuelles de 20.000 exploitations agricoles auxquelles la grille de correction est appliquée. Elle ouvre une voie nouvelle pour une connaissance plus précise des possibilités locales de production de fourrage.
PDF - 1,87 Mo