15 mars 1977
auteur : de Montard F.X. -
Dans les fermes d'élevage, une ressource très importante de produits fertilisants est constituée par les déjections animales. La méthode de stockage a de profondes conséquences sur la quantité et la qualité des produits. Il existe, par ailleurs, de grandes différences de composition selon l'espèce animale (influence combinée du régime alimentaire et de la physiologie de l'espèce). Avec l'emploi croissant d'engrais du commerce et d'aliments du bétail riches en minéraux, il convient de réfléchir sur les possibilités de récupération de ces éléments fertilisants disponibles et sur les modalités d'application aux cultures et aux prairies. S'il est possible d'émettre des recommandations pour les éléments P20., K20, cela est moins évident pour l'azote qui peut être, en partie, perdu dans l'atmosphère ou stocké dans l'humus. L'auteur illustre la valeur fertilisante des lisiers et des fumiers en s'appuyant sur un certain nombre d'essais sur prairies et cultures.En pratique, on peut considérer que la majeure partie de l'azote du purin, entre 40 et 60 % de celle du lisier, de 15 à 25 % de celle du fumier, sont rapidement disponibles pour la végétation. L'arrière-effet de l'azote organique restant dépend étroitement des conditions de sol. L'amélioration du pH et de la fertilité en P, K, Ca, Mg et oligo-éléments est certaine et pose moins de problèmes : les risques de pertes sont d'ailleurs beaucoup plus réduits qu'avec l'azote.L'auteur conclut en rappelant les limites d'utilisation du fumier et surtout du lisier : risques de transmission de germes pathogènes et d'apport excessif d'azote, risque également de pollution des eaux, d'un défaut d'appétence de la part du bétail au pâturage ; avec les lisiers très riches (porcs) des excès d'épandage peuvent provoquer un accroissement de la salinité des sols. Enfin, des apports répétés de lisier peuvent entrainer un salissement des prairies.
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