Pratiques de gestion, biodiversité floristique et durabilité des prairies
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L'analyse des relations entre pratiques de gestion, biodiversité floristique et durabilité des prairies se heurte à la diversité des situations et à la complexité des conditions écologiques, comme le prouvent trois exemples. Quelques principes permettent d'éviter les principales sources de confusion.
Les concepts de biodiversité et de stabilité recouvrent des dizaines de significations différentes. Les conditions écologiques, les échelles d'espace et de temps concernées sont très différentes d'une étude à l'autre, rendant la comparaison et la généralisation des résultats difficiles. Quelques principes généraux applicables à l'étude des prairies permanentes permettent de rendre les résultats comparables. Dans les 3 situations contrastées présentées, il n'existe aucune relation entre richesse spécifique et durabilité. Mais le taux de consommation d'herbe par les animaux influence fortement la durabilité des prairies. Il est proposé de s'intéresser à la composante fonctionnelle de la biodiversité en développant des recherches sur les traits de vie des espèces, pour préciser leurs fonctions dans la dynamique des systèmes écologiques.
Management practices, plant biodiversity and grassland sustainability
The relationships among management practices, plant biodiversity and sustainability of grasslands are unclear, due to the confusion in the definition of terms such as biodiversity or stability. Comparison of results is misleading because of the diversity of ecological conditions and scales among the different studies. We propose some general principles to avoid these difficulties and make the results comparable. An application to three different ecological conditions is given.
In mountain grasslands, there exists a dynamic equilibrium between vegetation and management practices. In tropical grasslands, the level of disturbance is very high and makes the vegetation highly unstable. In calcareous grasslands, vegetation dynamics is mainly controlled by historical and spatial patterns. The comparison of these three situations gives no relationships between floristic diversity and sustainability. On the other hand, the rate of herbage consumption seems to be of primary importance regarding the sustainability of grasslands. To go further into the analysis of underlying processes, we suggest to emphasize the study of the functional diversity of grasslands. To do that we need more knowledge on the plant traits and functional types, to obtain a more precise image of the role of the different grassland species in the vegetation dynamics and the ecosystem resilience.