Valorisation de l’herbe par des monogastriques en agriculture biologique : des expériences à poursuivre
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En agriculture biologique, les monogastriques doivent avoir accès à des fourrages grossiers (porcs et volailles) ou que ceux-ci représentent 60 % de leur alimentation (lapins). Les fourrages grossiers constituent une ressource locale disponible dans les systèmes d'élevage biologiques, qui présente un potentiel intéressant (bien que les porcs et les volailles ne soient pas herbivores) pour diminuer le coût alimentaire et le recours à des sources de protéines dans l'aliment complet. Leur valeur nutritionnelle est mal connue mais, au vu des résultats disponibles, les porcs et les volailles sont en mesure de valoriser partiellement les protéines fourragères (environ 50 % de digestibilité pour des porcs ; 75 % pour des volailles) alors que les apports énergétiques à attendre sont très faibles. Pour les lapins, qui sont des herbivores monogastriques, leur valeur nutritionnelle est élevée. Différents modes de valorisation peuvent être envisagés : pâturage ou distribution à l'auge. En fonction des objectifs et du système d'élevage, une conduite de l'aliment complet avec rationnement et/ou ajustement de sa valeur nutritive peut permettre, lorsqu'elle bien maîtrisée, de maintenir des performances techniques élevées en diminuant le coût alimentaire.Cependant, de nombreuses pistes sont encore à explorer avant de proposer des recommandations consolidées aux éleveurs de monogastriques désirant valoriser au mieux les fourrages disponibles sur leur exploitation : niveaux de rationnement, formulation de l'aliment complémentaire appauvrie en fibres, modalités de distribution, optimisation de la gestion du pâturage, choix des espèces végétales pour favoriser la consommation...
ROINSARD A., GOBY J-P., PIERRE P. & al., 2017. Valorisation de l’herbe par des monogastriques en agriculture biologique : des expériences à poursuivre. Fourrages n°231, p. 191-202.
Exploiting grass to raise monogastric livestock on organic farms: conclusions and future directions
In organic agricultural systems, swine and poultry must have access to roughage; in the case of rabbits, roughage must constitute 60% of the diet. Allowing access to forage could be a mechanism for reducing feed-related costs and the need to provide protein via complete feed. One issue is that the nutritional values of different forage types are poorly characterised for these monogastric species. However, based on available data, swine and poultry can at least partially exploit forage-based protein (digestibility: about 50% and 75%, respectively), even though they are not herbivorous. For rabbits, which are herbivorous, the nutritional value of forage is high. Different methods of allowing forage access could be used: turning animals out to grass or through feeding. However, several other issues must be explored before clear recommendations can be made to livestock farmers.
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Auteurs
- Roinsard A.
- Goby J.P.
- PIERRE PATRICE
- MARTIN Guillaume
- Gain C.
- Gidenne T.
- MAUPERTUIS Florence
- Ferchaud S.
- Renaudeau D.
- BRACHET M.
- Germain K.
- Juin H.
Mots-clés
- luzerne
- prairie
- pâturage
- ensilage
- foin
- valeur alimentaire
- aliment concentré
- fourrage
- aspect économique
- enrubannage
- ration alimentaire
- technique d'alimentation
- aviculture
- porcin
- protéine
- agriculture biologique
- lapin