Possibilités d'accroissement de la production des herbages dans l'agriculture européenne, grâce à la fertilisation azotée
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Une augmentation de 25 à 100 kg/ha des quantités d'engrais azotés utilisés sur les prairies dans certains pays d'Europe devrait conduire à un surplus de 20 millions d'équivalent-amidon (26,6 millions d'U.F.).Si cet objectif était atteint en quinze ou trente ans, cela voudrait dire que la production laitière pourrait augmenter de 1 à 2 % par an et la production de viande de 0,7 à 1,3 %, la superficie consacrée aux prairies restant constante, les aliments de complément pouvant être réduits, et la relation entre la production de viande et de lait étant de 50/50.Compte tenu de l'accroissement de la population et de l'amélioration générale du standard de vie, il n'est pas pensable de réduire la surface consacrée aux prairies et de ne pas faire appel une fertilisation azotée élevée pour satisfaire les besoins en viande et lait.
Même dans une agriculture évoluée comme celle de l'Europe, il existe un réel besoin de chercheurs s'intéressant aux productions fourragères et animales. Ainsi ne serait-il pas possible d'obtenir une rentabilisation de l'azote supérieure à l'équivalent-amidon (8 U.F.) par kg d'azote ? Certainement, si la prairie présente une flore susceptible de mieux répondre à l'azote, si les méthodes de pâturage et de conservation des fourrages sont améliorées et si le cheptel présente un taux de conversion supérieur à celui existant actuellement.
Possibilities for increasing grassland productivity with nitrogen fertilizers in european agriculture
The main thesis of this paper is that the use of N grassland in a number of European countries can be increased from an average of about 25 kg to approximately 100 kg per ha. This would lead to an increased output of about 20 millions tons of SE.If this development were to be achieved within 15-30 years, it would give rise to an increase in milk output of 1-2 %, a year and 0,7-1,3% in beef production, assuming that the grassland area remains the same, that restricted use is made on other feed stuffs, and that the relation between milk and beef is 50/50.The outcome indicates that with the increase in population and the rise in the standard of living proceeding as can be expected, we will probably need all the surface devoted to grasslands and high Nitrogen manuring to meet the demand for milk and meat.Even in the relatively highly developed agriculture of Europe, there is a real need for workers engaged in grassland and animal husbandry. Could we not achieve a higher output than 6 kg SE per kg N ? Indeed we could if, for example, our grasslands gave a higher response to N, if we had better grazing and conservation methods, and cattle with a higher conversion rate.