Essai de fumure azotée progressive de longue durée sur prairie permanente
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Une prairie naturelle dont la flore est passablement dégradée peut-elle faire l'objet d'une amélioration par l'emploi d'une fumure intensive ?Quel potentiel de production peut-elle atteindre en augmentant progressivement les doses d'azote, lorsque la fumure phospho-potassique est satisfaisante ?Le dispositif expérimental mis en place dans les Ardennes fut suivi pendant quatre années et fournit à ce titre des références chiffrées sur l'évolution de la production fourragère.Une importante fumure de fond et une première coupe précoce ont permis d'effectuer trois coupes tous les ans et de produire un chiffre appréciable de foin sans fumure azotée.Un apport très élevé de 300 unités d'azote a entrainé une augmentation de rendement de 60 % environ.
Il apparait possible de régulariser le rythme saisonnier de la production, surtout en année sèche, en pratiquant une répartition judicieuse de la fumure azotée ; on peut ainsi obtenir à la deuxième coupe un rendement égal sinon supérieur à celui de la première coupe.Le taux de matière azotée du fourrage a augmenté sensiblement avec les doses d'azote et d'une manière générale une forte fertilisation a amélioré la qualité du fourrage.La fumure intensive n'a pas épuisé la prairie ; au contraire, elle en a amélioré la flore. Les bonnes graminées fourragères se sont toutes développées.
Experiment with fertilization of long duration on permanent grassland
Is it possible to improve the damaged flora of a natural grassland by the means of intensive fertilization ? What would be the potential productivity resulting from the progressive increase of the amounts of nitrogen applied, with a good background of phosphate and potassium ?The results that have been obtained after four years of experimentation in the Ardennes can give an idea of the evolution of the fodder production of such grasslands.By applying an important amount of P and K fertilizers and by practicing the first cutting at an early date, it has been possible to cut the grass three times each year, and to harvest a fairly good quantity of hey without the use of nitrogen fertilizers.An increase of 60 % of the yield resulted from the application of the very high dose of 300 units of nitrogen.There exists a possibility of regulating the seasonal tempo of the production, especially in the dry years, by a judicious distribution of the nitrogen fertilizers, and to obtain on the second cuttings yields which will be equal or superior to the yields of the first cuttings.The nitrogen content of the fodder increased along with the doses applied, and a general improvement of the quality of the fodder was observed.The intensification of the fertilization did not damage the grassland, but on the contrary, improved the flora. There was a good development of all the best grasses.