Modélisation de la production fourragère dans une vallée des Préalpes : application à la mise à l'herbe en exploitation
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Les modalités de production des surfaces fourragères dans les Préalpes sont abordées en mettant les courbes de production des principaux types de prairies temporaires en relation avec des indicateurs thermiques et hydriques de la croissance. Les modèles obtenus pour la pousse printanière sont ensuite appliqués au territoire réel d'exploitations d'élevage des Préalpes.
Alors que la prairie de référence (un ray-grass d'Italie-sainfoin correctement fertilisé) présente un haut niveau de productivité avec 10 à 11 kg MS/°.j, les autres prairies s'échelonnent entre 4,6 et 8 kg MS/°.j selon leur richesse en légumineuses. Les repousses printanières sont fortement liées au bilan hydrique avec 35 kg MS/mm d'ETR pour la prairie de référence contre 18 à 23 kg pour les autres prairies temporaires. Les regains d'automne plafonnent entre 16 et 19 kg MS/mm d'ETR.
L'application des modèles de croissance sur le territoire de deux exploitations démontre les possibilités d'une mise à l'herbe plus précoce et souligne l'intérêt des prairies naturelles pour pallier au risque de rupture de la chaîne de pâturage en fin de printemps.
The study of the possible productions of forage areas in the Préalpes was undertaken by correlating the growth curves of the main types of leys to temperature and moisture factors.
Whereas the reference pasture (an Italian rye-grass/sainfoin ley) had a high level of productivity (10-11 kg DM/°/day), the other leys were much less productive (between 4 and 8 kg DM/°/day, according the legume contents of the swards). Growth rates after the first Spring cut were closely linked to the water balance, with 35 kg DM/mm of actual evapotranspiration, against 18 to 23 kg for the other leys. Autumn aftermaths reached at most 16-19 kg DM/mm of actual evapotranspiration.
The application of the models to two farms demonstrated the possibility of early turnouts and emphasized the role of native pastures for obviating the risk of a grazing gap at the end of Spring.