15 décembre 1995
auteur : LEGALL ANDRE | co-auteur : Grasset M. -
Les deux agricultures sont présentées parallèlement ; les structures laitières sont un peu plus grandes et surtout plus intensives aux Pays-Bas qu'en Bretagne. Aux Pays-Bas, la plus forte densité de quota par hectare intervient dans la stratégie de production, en incitant à intensifier la production fourragère et à une forte consommation de concentré (2 t par vache produisant 7 000 kg, soit 0,8 t de plus qu'en Bretagne) ; de plus, en Hollande, le lait est mieux payé et mieux valorisé (en fromages et par l'exportation). Les systèmes fourragers sont assez comparables (1/3 de maïs pour l'ensilage et 2/3 de prairies, de ray-grass anglais le plus souvent), mais le chargement des Pays-Bas (2,0 UGB/ha SFP) est supérieur à celui de la Bretagne (1,7 UGB/ha SFP). De même, pour le bilan apparent par exploitation, en raison d'entrées supérieures par la fertilisation (+ 165 kg N/ha) et par les concentrés achetés (+ 75). Pour l'avenir l'agrandissement prévisible des exploitations bretonnes, une plus grande proportion de fumier dans les déjections produites, la moindre intensification des prairies sont autant d'atouts pour limiter les fuites de nitrate en Bretagne. Aux Pays-Bas, la situation est assez différente, mais la place du maïs y est aussi une question d'actualité, à raisonner également en fonction de l'environnement et des coûts de production. De même, le risque de pollution en rapport avec le niveau de production laitière individuelle dépend du type d'alimentation et de la durée de stabulation. Une analyse économique détaillée montre que si la dimension économique des exploitations néerlandaises est supérieure, les exploitations bretonnes semblent plus efficaces.
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