Conserver les « vieilles prairies », un levier efficace pour étendre le bouquet de services
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La dichotomie entre prairies temporaires et prairies permanentes tend à exacerber l’opposition entre une approche agronomique qui favorise des pratiques de gestion favorisant la production de biomasse au détriment de la biodiversité et une vision plus naturaliste qui favorise le maintien de la biodiversité au détriment des performances fourragères. Dans les faits, le fonctionnement des prairies résulte de l’interaction entre les facteurs de l’environnement (e.g. pédoclimat, gestion) et de la diversité biologique présente. Il est nécessaire de de considérer ces différents facteurs (abiotiques, biotiques et anthropiques) pour identifier les performances des agroécosystèmes et en déduire les services dont les êtres humains peuvent tirer avantage. L’identification des interactions entre pratiques de gestion, biodiversité et ancienneté de l’écosystème, fournit un cadre de lecture et permet d’en déduire les niveaux de services que l’on peut en attendre. La gestion et les pratiques agricoles sont fondamentales dans le pilotage de la relation biodiversité-fonctionnement-service, car elles révèlent le rôle de l’éleveur comme pilote de la dynamique de ces agro-écosystèmes. Notre propos sera illustré par l’analyse des quatre grandes catégories de service : support, approvisionnement, régulation, culturel que l’on peut attendre des prairies en fonction de leur maturité (jeunes vs anciennes). Même si la production de biomasse et dans certains cas la valeur nutritive diminue avec l’âge, laisser vieillir les prairies apparait comme un levier efficace pour préserver les services de supports, de régulation et culturels dont bénéficient les éleveurs et la société.
Conserving "old meadows" as an effective way to extend the service bundle
The dichotomy between temporary and permanent grasslands tends to exacerbate the opposition between an agronomic approach that favors management practices that promote biomass production at the expense of biodiversity and a more naturalist vision that favors the maintenance of biodiversity at the expense of forage performance. In fact, the functioning of grasslands results from the interaction between environmental factors (soil and climate, management) and the biological diversity present. It is necessary to consider these different factors (abiotic, biotic and anthropogenic) to identify the performance of agroecosystems and to deduce the services that humans can benefit from. The identification of interactions between management practices, biodiversity and ecosystem age provides a framework for deducing the levels of services that can be expected. Management and agricultural practices are fundamental in the management of the biodiversity-functioning-service relationship, because they reveal the role of the farmer as the pilot of the dynamics of these agro-ecosystems. Our proposal will be illustrated by analyzing the four main categories of service: support, supply, regulation, and cultural that can be expected from grasslands depending on their maturity (young vs. old). Even if biomass production and in some cases nutritional value decreases with age, allowing grasslands to age appears to be an effective lever for preserving the support, regulation and cultural services from which farmers and society benefit.
Prix : 10€