15 juin 1975
auteur : Pousset A. -
En moins de dix-huit mois, on a assisté à un accroissement des prix des matières premières et de l'énergie allant de 1 à 4, et les prix moyens des engrais ont augmenté en France de près de 60 %. Les engrais. ainsi que d'autres articles, sont ainsi responsables en partie de l'accroissement des consommations intermédiaires dans le produit agricole final et dans le revenu brut agricole.Face à ces conditions nouvelles, l'auteur analyse l'importance de ces coûts dans les budgets des exploitations, selon les systèmes de production fourragère utilisés.Au niveau régional, le système de la prairie cultivée semble exiger de plus fortes consommations intermédiaires que le système traditionnel basé sur la prairie permanente, mais il est plus intensif, permet d'entretenir un plus grand nombre d'animaux et assure un revenu plus élevé à l'hectare.
Toutefois, dans des conditions de milieu identique, des exemples définis montrent que les deux systèmes peuvent donner des résultats comparables, pourvu qu'ils soient conduits intensivement, l'herbe pâturée restant le moins sensible des moyens de production tant sur le plan technique qu'économique, et celui qui demande le moins d'investissements.Ces conclusions montrent qu'avec l'augmentation des prix, les exploitations conduites intensivement et avec de forts chargements en animaux s'en trouvent mieux et qu'il est bon d'avoir une fertilisation raisonnée, alors que ceux qui réduisent leurs consommations intermédiaires se trouveront en situation risquée.
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