15 septembre 1968
auteur : Jeannin B. -
Dans les régions Nord-Ouest du Massif Central, très humide durant la période estivale, la récolte des réserves fourragères pour l'alimentation hivernale des troupeaux, pose d'importants problèmes. Différentes techniques de récolte et conservation ont été étudiées depuis 1964 sur le domaine expérimental du Service d'Expérimentation et d'Information de l'I.N.R.A. situé à Marcenat (Cantal).La vitesse de séchage varie avec la composition floristique des prairies naturelles et diminue considérablement lorsque leur niveau de production s'accroit. Par exemple, vingt-quatre heures après la coupe, le gain en points de matière sèche fut de 21,9 pour un fourrage issu d'une prairie fertilisée alors qu'il atteignait 43 pour celui d'une parcelle non améliorée.Alors que la durée nécessaire pour une fenaison complète au sol fut très variable et liée essentiellement aux conditions climatiques subies (deux à six jours), le niveau 50 % fut toujours atteint le lendemain de la coupe.
Une utilisation raisonnée des appareils de fanage en fonction notamment du temps permet d'accélérer la vitesse de séchage.Les pertes quantitatives et qualitatives subies durant le séjour d'un fourrage entier sur le champ furent négligeables ou faibles dans des chantiers conduisant à l'ensilage ou à la ventilation. Le conditionnement du végétal par utilisation de la faucheuse conditionneuse ou de l'éclateur à rouleaux cannelés a, par contre, occasionné souvent une dépréciation sensible du produit récolté.Le perfectionnement des chantiers de fenaison classique, l'adoption de l'ensilage et de la ventilation lorsque les conditions climatiques sont mauvaises, doivent permettre, sans nécessiter un investissement important, de récolter des réserves hivernales de bonne qualité.
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