15 mars 1978
auteur : Pousset A. -
Les augmentations du prix de l'énergie et des matières premières, à la suite de la crise de fin 1973, se sont traduites par une diminution de la consommation d'engrais.Cette diminution momentanée et la reprise qui a suivi ont varié suivant les régions en fonction des conditions de milieu et des spéculations. Parallèlement on enregistre une évolution de la physionomie de la production fourragère en France.Au plan national, si la part de la S.F.P. dans la S.A.U. a peu varié entre 1972 et 1976, la répartition des différentes composantes de la S.F.P. a continué son évolution amorcée depuis 15 ans (diminution de 3,6 % de la S.T.H., et augmentation de 6 % des cultures fourragères). Au cours de ces cinq dernières années, on a observé une augmentation sensible de l'effectif du troupeau de bovins, chevaux, ovins et caprins. Le seul cheptel bovin a augmenté de 11 % en nombre de têtes. Le chargement de bétail est passé de 1972 à 1976 de 1,05 U.G.B./ha de S.F.P. à 1,13.Après ces considérations générales, l'auteur examine plus particulièrement l'influence de la fertilisation sur la conduite des trois systèmes fourragers qui se rencontrent dans le grand ouest fourrager français : le système « herbe » en Basse-Normandie, le système « cultures fourragères » en Bretagne, le système « mixte » dans les Pays de Loire. Sont pris en considération : l'évolution des surfaces, de la fertilisation, du cheptel, du revenu brut d'exploitation.Malgré la crise de ces dernières années et ses conséquences sur les coûts, on constate une amélioration de la productivité moyenne à l'hectare en liaison avec une utilisation plus développée des techniques et moyens de production et une meilleure conduite d'un troupeau à performances plus élevées. Les résultats techniques et économiques obtenus montrent les potentialités des fourrages cultivés et laissent espérer leur développement dans les prochaines années. Ces cultures fourragères, généralement intensives, paraissent agir comme moteur de l'intensification et entraîner une meilleure utilisation des surfaces toujours en herbe encore sous-exploitées dans beaucoup de régions.
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