30 septembre 2012
auteur : AMIAUD BERNARD - | co-auteur : CARRERE PASCAL
La contribution première des agroécosystèmes prairiaux fut de tout temps la fourniture de fourrages au bétail. Depuis quelques années, les services attendus de ces systèmes se diversifient vers la fourniture d'éléments supports à la production, la préservation de l'environnement ou la gestion d'externalités immatérielles (paysage par exemple). Ces agrosystèmes et les principaux organismes vivants constitutifs de ces prairies que sont les plantes vasculaires sont fortement impliqués dans la réalisation de ces services écosystémiques, qui peuvent être considérés comme l'ensemble des propriétés des écosystèmes permettant de produire le bien-être de l'homme ou de la nature. Les avancées récentes en écologie permettent de relier le fonctionnement des écosystèmes prairiaux, via l'analyse de leur biodiversité taxonomique et fonctionnelle, à la production de ces services. Il est généralement montré que les pratiques d'élevage peuvent influencer la dynamique de la diversité prairiale et par là même son fonctionnnement et les services rendus. Nous détaillerons deux exemples de ces régulations entre biodiversité, milieu et pratiques culturales. En premier lieu nous illustrerons le service de stockage de carbone en prairie, en discutant l'impact de la gestion sur l'efficience de stockage de carbone par le couvert prairial. Les modes de gestion modifient également les acteurs microbiens du sol impliqués dans la fourniture de nutriments aux plantes. Ainsi, dans le contexte actuel, les agroécosystèmes prairiaux ne peuvent plus et ne doivent plus être considérés comme uniquement des supports de production. Ces agroécosystèmes doivent être étudiés et gérés comme des pourvoyeurs de services multiples ce qui ouvre des perspectives de valorisation nouvelles de ces systèmes.
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