15 septembre 1995
auteur : MOREAU JEAN-CHRISTOPHE | co-auteurs : Barthes S. - Cherouat G. -
Comme en Lombardie (Italie), les exploitations laitières des « coteaux secs » du Sud-Ouest de la France se sont récemment intensifiées avec l'utilisation croissante du maïs ensilage, la régression des prairies permanentes et du pâturage, et le développement de troupeaux Prim'Holstein ; le ray-grass d'Italie et la luzerne sont également cultivés.
Les exploitations laitières des « coteaux secs » sont très dispersées géographiquement et peu spécialisées(les ¾ ont un système de production diversifié). Leurs systèmes fourragers sont très marqués par le maïs ensilage qui est devenu la base de l'alimentation des laitières, supprimant ainsi les transitions alimentaires brutales ; au printemps et en été, le pâturage puis l'ensilage d'herbe complètent la ration. Le maïs est sensible à la sécheresse estivale et l'irrigation s'est développée lorsqu'elle était possible. Bien souvent, les exploitations cultivent du maïs grain, qui représente également une sécurité fourragère. Parallèlement, les prairies ont vu leur niveau d'intensification baisser. Comme en Lombardie, la valorisation des engrais de ferme devient problématique avec le développement (encouragé par la PAC) de cultures (maïs, tournesol) qui laissent le sol nu en hiver. Par ailleurs, dans les deux régions, du fait de la diversification des exploitations, les éleveurs cherchent à simplifier l'alimentation animale (rations complètes) et les techniques de culture. Mais, dans le Sud-Ouest, la valorisation du lait en produits frais assurera-t-elle des débouchés aussi durables que les fromages de Lombardie ?
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