Les fourrages conservés riches en protéines : une ressource d’intérêt pour améliorer l’autonomie des élevages de bovins lait et viande
Parcourez les articles de la revue Fourrages, et faites vos recherches par mot-clé, auteur ou année
Au sein des rations distribuées à l’auge, plusieurs leviers sont disponibles pour réduire la dépendance des élevages aux correcteurs azotés. L’incorporation d’une légumineuse pure ou associée à une graminée en remplacement de tout ou partie d’un fourrage à base de graminée pure, de maïs ensilage ou leur introduction dans une ration sèche constituent une solution prépondérante. Qu’elles soient cultivées seules ou en association, les légumineuses fourragères présentent le double intérêt de produire une ressource riche en protéines avec peu ou pas d’engrais azotés, grâce à la fixation de l’azote atmosphérique. La récolte précoce des prairies et des dérobées maximise la valeur alimentaire du fourrage, mais nécessite d’être couplée à un mode de conservation peu dépendant des conditions météorologiques et assurant un maintien de la qualité au plus près du fourrage vert. L’optimisation de l’itinéraire de récolte est nécessaire pour limiter les pertes quantitatives et qualitatives au cours des différentes interventions mécaniques. Selon cette revue, le stade de maturité du fourrage et son taux d’incorporation dans la ration constituent les deux leviers fourragers principaux permettant d’améliorer le niveau d’autonomie protéique des élevages de bovins. La famille botanique du fourrage a aussi un impact significatif, tandis que le mode de conservation aurait un effet marginal selon les articles référencés. La densité énergétique des légumineuses fourragères étant généralement moindre que celles des graminées, une attention doit être portée sur la complémentation énergétique des rations. Selon les fourrages disponibles dans un élevage, il est nécessaire d’orienter les meilleurs fourrages vers les bovins à fort niveau de production. La mise en pratique des leviers cités précédemment doit être raisonnée au niveau du système d’exploitation.
Deroche B., Chauveau H., (2023). « Les fourrages conservés riches en protéines : une ressource d’intérêt pour améliorer l’autonomie des élevages de bovins lait et viande ». Fourrages 254, 51-70
Protein-rich stored fodder: a valuable resource for improving the self-sufficiency of dairy and beef cattle farms
Several levers are available to reduce the dependence of livestock on nitrogen correctors in rations distributed at the trough. One of the main solutions is the incorporation of a pure legume or one associated with a grass as a replacement for all or part of a forage based on pure grass or corn silage, or their introduction into a dry ration. Whether grown alone or in association, forage legumes have the dual advantage of producing a protein-rich resource with little or no nitrogen fertilization, thanks to atmospheric nitrogen fixation. Early harvesting of meadows and catch crops maximizes the feed value of the forage, but needs to be coupled with a storage method that is less dependent on weather conditions and ensures that the quality of the green forage is maintained as closely as possible. Optimization of the harvesting itinerary is necessary to limit quantitative and qualitative losses during the various mechanical interventions. According to this review, the stage of maturity of the forage and its rate of incorporation into the ration constitute the two main forage levers for improving the level of protein autonomy of cattle farms. The botanical family of the forage also has a significant impact, while the storage method has a marginal effect according to the articles referenced. As the energy density of forage legumes is generally lower than that of grasses, attention must be paid to the energy supplementation of rations. Depending on the forages available on a farm, the best forages should be directed towards high-production cattle. The implementation of the above-mentioned levers must be considered at farm system level.
Deroche B., Chauveau H., (2023). « Les fourrages conservés riches en protéines : une ressource d’intérêt pour améliorer l’autonomie des élevages de bovins lait et viande ». Fourrages 254, 51-70
Prix : 10€
Auteurs
- DEROCHE BERTRAND
- CHAUVEAU HUGUES
Mots-clés
- Légumineuses fourragères
- récolte
- valeur alimentaire
- conservation des fourrages
Télécharger l'article
Les articles récents (moins de 2 ans) ne sont disponibles qu'aux abonnés.
Identifiez-vous