15 juin 1993
auteur : LEGALL ANDRE
Malgré une régression importante dans les régions d'élevage intensif, les légumineuses se maintiennent dans l'Est parisien (déshydratation de la luzerne) et dans les régions d'élevage de la moitié sud de la France : en situation sèche, leur régularité de production est incontestable. Elles permettent de réduire les intrants (fertilisation azotée et tourteau, compensant des coûts de récolte et conservation élevés) et sont également appréciées pour leurs qualités agronomiques et leur fibrosité. Leur développement est freiné par les prix relativement faibles de l'azote et du soja, et le prix élevé des céréales, susceptibles de complémenter les rations de base avec légumineuses. Les difficultés de conservation compromettent souvent la qualité du fourrage, mais l'enrubannage devrait permettre de lever ce handicap. Les associations, conduites avec une dose faible d'azote, sont concurrentielles avec les graminées modérément fertilisées ; elles présentent des risques limités pour l'environnement, sont aisément pâturables et pourraient se développer encore. La plus faible valeur énergétique des légumineuses et la mauvaise utilisation de l'azote des ensilages leur interdisent d'être compétitives avec le maïs, tant que les prix des céréales resteront élevés et le maïs ensilage subventionné.
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