31 décembre 2018
auteur : BARRIERE Y.
Des progrès génétiques considérables ont été faits depuis les années 1950 en productivité, tenue de tiges et tolérance aux stress chez le maïs, avec des rendements presque multipliés par trois. En revanche, la valeur énergétique des maïs fourragers n'a que peu progressé dans les hybrides actuels par rapport aux hybrides de la génération 1970. L'utilisation de certains mutants, à nervures brunes (brown-midrib), est une des voies possibles de progrès.
L'ensilage de maïs assure souvent l'essentiel de la ration de base des vaches laitières. L'intérêt d'hybrides incluant des mutations "nervures brunes", et en particulier la mutation bm3, a ainsi été testé depuis plus de 50 ans en nutrition de bovins laitiers. La mutation bm3 est celle qui est la plus intéressante des quatre mutations "nervures brunes" décrites : la teneur des plantes en lignines est réduite et leur valeur énergétique plus élevée. Une synthèse bibliographique (44 comparaisons entre hybrides normaux et bm3) montre une amélioration des quantités ingérées (+ 1,16 kg MS/vache/jour), de la production de lait (+ 1,26 kg/vache/jour) mais un rendement inférieur. La mise à la disposition des éleveurs d'hybrides de valeur énergétique plus élevée, au moins supérieure à 0,97 UFL, est une des voies possibles pour contribuer significativement à l'amélioration de la compétitivité des élevages, permettant en particulier une réduction de la distribution de concentrés énergétiques.
Barrière Y., 2018. Les mutants à nervures brunes : une stratégie et des modèles pour l'amélioration de la valeur alimentaire du maïs fourrage. Fourrages n°236. 289-299;
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