15 mars 1977
auteur : Escoula L. -
La présence de moisissures sur les fronts de coupe des ensilages suscite une certaine inquiétude chez de nombreux éleveurs.Cette communication met l'accent sur d'éventuelles conséquences toxicologiques en sachant que dans la majorité des cas l'influence des moisissures se situe au niveau des performances zootechniques et de la rentabilité de la production animale. Nous avons fait figurer en premier lieu l'inventaire des champignons des fourrages en végétation qui sont pour la plupart phytopathogènes et dont les toxines se retrouvent parfois dans les ensilages. Ces moisissures peuvent être à l'origine de syndromes variés parmi lesquels nous avons insisté sur la gangrène sèche des extrémités, la sialorrhée des ruminants, les troubles œstrogéniques et les incidents se rapportant à des «végétaux rouilles» ou au mais charbonné.
Ensuite, nous avons précisé la nature des moisissures présentes dans les ensilages, leur écologie et les produits toxiques susceptibles d'être élaborés. A ce jour, seules deux mycotoxines ont été retrouvées comme contaminant naturel dans les ensilages : la patuline et la zéaralénone.L'intoxication expérimentale de moutons par la patuline permet de constater que les concentrations habituellement rencontrées en toxine ne sont pas en mesure de tuer l'animal après une seule injection de l'aliment pollué. La toxicité chronique de la mycotoxine selon une séquence d'intoxication en rapport avec ce type d'alimentation reste donc à préciser.Nous avons enfin abordé les moyens de lutte actuellement retenus contre les champignons, car même en l'absence de conséquences toxicologiques les moisissures entraînent généralement une diminution de la valeur nutritionnelle de l'ensilage.
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