16 octobre 2006
auteur : Besnard A. - | co-auteurs : Hardy A. - Montarges-Lellahi A. -
La plupart des études concernant les bilans énergétiques et l'émission de gaz à effet de serre (GES) en agriculture sont effectuées au niveau du système d'exploitation. Cette étude, menée au niveau du système de culture d'une exploitation d'élevage, permet de mesurer l'impact de la nutrition azotée des cultures sur les bilans énergétiques et l'émission de GES, et ainsi de donner des éléments de maîtrise au niveau de la conduite des cultures.
La gestion de la fertilisation azotée est considérée comme un des leviers les plus importants dans la maîtrise de la consommation d'énergie et l'émission des gaz à effet de serre en agriculture. En exploitation d'élevage herbivore, les sources d'azote sont multiples (engrais minéral, effluents d'élevage, fixation symbiotique). Pour quantifier les effets du type de nutrition azotée, nous avons étudié le cas de deux systèmes de culture contrastés ("Du maïs toute l'année" et "150 jours de pâturage seul"). Les conduites des cultures mises en uvre dans chaque cas sont cohérentes entre elles (prise en compte de l'effet des précédents, de la valeur fertilisante des engrais de ferme
) et cohérentes avec le système d'élevage. Les résultats soulignent l'impact du type de culture, de sa conduite (niveau de fertilisation et de production, apport de fumier, mode de récolte, intrants
) et de l'ensemble du système de culture. Le système "150 jours de pâturage seul" est basé sur une association ray-grass anglais trèfle blanc sans apport azoté, qui induit une très forte diminution de la consommation d'énergie et de la production de GES, par rapport à la prairie de ray-grass anglais fertilisée. Au niveau des systèmes de culture, l'effet persiste mais de façon atténuée.
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