31 octobre 2017
auteur : Roinsard A. - | co-auteurs : BRACHET M. - Ferchaud S. - Gain C. - Germain K. - Gidenne T. - Goby J.P. - Juin H. - MARTIN Guillaume Maupertuis F. - PIERRE PATRICE Renaudeau D. -
En agriculture biologique, les monogastriques doivent avoir accès à des fourrages grossiers (porcs et volailles) ou que ceux-ci représentent 60 % de leur alimentation (lapins). Les fourrages grossiers constituent une ressource locale disponible dans les systèmes d'élevage biologiques, qui présente un potentiel intéressant (bien que les porcs et les volailles ne soient pas herbivores) pour diminuer le coût alimentaire et le recours à des sources de protéines dans l'aliment complet. Leur valeur nutritionnelle est mal connue mais, au vu des résultats disponibles, les porcs et les volailles sont en mesure de valoriser partiellement les protéines fourragères (environ 50 % de digestibilité pour des porcs ; 75 % pour des volailles) alors que les apports énergétiques à attendre sont très faibles. Pour les lapins, qui sont des herbivores monogastriques, leur valeur nutritionnelle est élevée. Différents modes de valorisation peuvent être envisagés : pâturage ou distribution à l'auge. En fonction des objectifs et du système d'élevage, une conduite de l'aliment complet avec rationnement et/ou ajustement de sa valeur nutritive peut permettre, lorsqu'elle bien maîtrisée, de maintenir des performances techniques élevées en diminuant le coût alimentaire.Cependant, de nombreuses pistes sont encore à explorer avant de proposer des recommandations consolidées aux éleveurs de monogastriques désirant valoriser au mieux les fourrages disponibles sur leur exploitation : niveaux de rationnement, formulation de l'aliment complémentaire appauvrie en fibres, modalités de distribution, optimisation de la gestion du pâturage, choix des espèces végétales pour favoriser la consommation...
ROINSARD A., GOBY J-P., PIERRE P. & al., 2017. Valorisation de l’herbe par des monogastriques en agriculture biologique : des expériences à poursuivre. Fourrages n°231, p. 191-202.
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