Digestibilité des espèces et communautés prairiales en fonction de la masse surfacique des limbes
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La digestibilité des graminées fourragères est prédite par espèce. Pour les prairies permanentes, les estimations de valeur pastorale sont basées sur des indices spécifiques fixés empiriquement. La masse surfacique des feuilles, corrélée négativement à la digestibilité, permet de classer les espèces et de prendre en compte leurs caractéristiques morphologiques et leurs conditions de croissance selon leurs caractéristiques morphologiques ou leur milieu.
Au cours d'une pousse de printemps, pour 3 graminées (dactyle, fétuque élevée et fétuque rouge) et 4 communautés prairiales de végétations très différentes, la digestibilité des limbes et leur masse surfacique varient en sens inverse. Les limbes de dactyle ont une digestibilité moyenne plus élevée mais une masse surfacique moyenne plus faible que ceux de la fétuque élevée et surtout de la fétuque rouge ; de même pour les communautés composées d'espèces caractéristiques d'habitats fertiles et peu fertiles. Ces résultats concordent avec des travaux sur les relations entre la masse surfacique, l'anatomie et la composition chimique des limbes. Ils pourraient fournir un fondement à la classification empirique des espèces fourragères et pastorales (indices spécifiques).
Digestibility of grassland species and communities according to specific leaf area weight
The digestibility of forage grasses is generally determined at the level of the species. In permanent pastures, the pastoral value is often estimated from empirically fixed specific indices. It has been shown that the specific weight of the leaf area is negatively correlated with digestibility ; this makes it possible to classify the species according to their morphological characteristics and to the ecological conditions of their habitats. The relationship between leaf blade digestibility and the specific weight of their area was studied on three grasses (cocksfoot, tall fescue, red fescue) and on four grassland communities with great differences in their botanical composition, during spring growth. In both cases the relationship was negative. Cocksfoot had a mean higher digestibility but a mean lower specific area weight of blades than tall fescue and especially than red fescue. The same applied to grassland communities characteristic of respectively nutrient-rich and nutrient-poor habitats. These results agree with those obtained earlier on the relationship between specific leaf area weight and blade anatomy and chemical composition. They could provide an ecological basis to improve the empirical classification of grassland species (specific indices) used to calculate pastoral values.