Souvenirs au fil de l’herbe
Consultez et explorez les numéros parus dans la revue depuis 1959 !
H. Baron relate succinctement l'évolution qu'il a vécue en tant qu'éleveur laitier et Président de la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique. L'agriculteur a su adapter les idées de la Révolution fourragère et les progrès techniques à la situation de sa propre exploitation en observant, expérimentant, comparant, tâtonnant Il a progressivement intensifié son exploitation et amélioré sa gestion du pâturage. Parallèlement, les axes d'étude et messages délivrés par la Chambre d'Agriculture ont évolué : en passant de la recherche d'un production maximale (notamment avec le maïs) à une réflexion sur les coûts de production (qui a remis l'herbe en valeur) puis à une certaine extensification. Ensuite, cet engagement pour que la place de l'herbe soit optimisée dans les exploitations s'est concrétisé à l'échelle nationale, dans le cadre de l'AFPF. Même si les financements publics ont été défavorables aux systèmes fourragers basés sur l'herbe, ce choix reste un choix responsable et un choix d'avenir : il permettra aux exploitations de demain d'être plus autonomes, plus économes, soucieuses de leur environnement et des aspirations sociales.
Memories of a grass man
The author, a dairy farmer, relates briefly the recollections of the changes he lived through, both on his own farm and as Chairman of the 'Chambre d'Agriculture' of the Loire-Atlantique département. The farmer was able to adapt and apply the ideas of the 'Forage Revolution' to his own case, by observations, comparisons, and cautiously groping forwards...; he thus gradually intensified his farming business and improved his grazing management. At the same time, the directions of study and the advices delivered by the Chambre d'Agriculture did change : from a quest for a maximum production (especially through the use of maize), the tendency has gone to thinking harder of the production costs (this led to a renewed interest in grass), and later to a certain extensification. Lastly, this commitment to give grass its optimum place on the farm was formalized at the national level through the AFPF Society. The public subsidies have been admittedly unfavourable to the forage systems based on grass, but the latter remain a responsible option, and also one with a future : it will enable the farms to become more self-sufficient and more thrifty, and at the same time remain in tune with the environmental and the social concerns.