15 mars 1996
auteur : Thélier-Huché L. - | co-auteurs : Bonischot R. - Contat F. - Salette J. -
Dans le contexte actuel de désintensification, nombre d'éleveurs sont tentés de faire l'impasse sur la fertilisation en phosphore. Après 9 ans sans apport de P sur une prairie, sa végétation est modifiée, affectant son potentiel de production. Deux années d'apport, même important, ont peu d'effet et montrent que l'inertie de la prairie est à prendre en compte avant toute mofication de pratiques.
Sur une prairie permanente vosgienne au sol faiblement pourvu en phosphore, des apports de P réguliers pendant 9 ans (120 kg P2O5/ha/an sous forme de scories) ont permis de doubler la production et de quadrupler les prélèvements de P par le peuplement prairial. La végétation a été fortement modifiée, en particulier par augmentation des bonnes et très bonnes graminées. Une année sans apport de P n'a pas eu de conséquences sur le potentiel de production de la parcelle, ni sur son état de nutrition phosphatée.
Sur cette même prairie, pour des parcelles demeurées 9 années sans apport de phosphore, 2 années d'apport (120 kg P2O5/ha/an) ne permettent d'atteindre ni le niveau de production des parcelles régulièrement fertilisées, ni un état de nutrition phosphatée du peuplement satisfaisant.
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