28 décembre 2006
auteur : Salette J. -
Le terme de Révolution fourragère montre bien qu'il s'agissait d'innover le plus largement possible... Cette revue rétrospective est aussi fructueuse pour l'histoire des techniques et de leur diffusion que pour l'analyse de l'évolution des idées, tant dans la pratique de l'agriculture et de l'élevage que dans la recherche.
Aux siècles précédents, les agronomes avaient favorisé un renouveau fourrager équilibré. En cette période de l'après-guerre, la Révolution fourragère a voulu aller vite et faire table rase du passé : la prairie permanente traditionnelle a été présentée comme impropre au progrès, et devait laisser la place à la prairie semée (avec des variétés qui devaient être améliorées), fertilisée, qui devait assurer un accroissement de la production fourragère pour accroître la production animale. Tous les acteurs agricoles ont été mobilisés par cette dynamique fourragère, mais sa systématisation a conduit à certains excès qu'il convient aujourd'hui d'analyser. Une deuxième phase de l'intensification fourragère a eu lieu ensuite avec l'apparition et l'extension rapide du mais fourrager.
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