Les marchés du carbone et le secteur agricole : quelles possibilités ?
Parcourez les articles de la revue Fourrages, et faites vos recherches par mot-clé, auteur ou année
Une lutte efficace contre le changement climatique doit nécessairement concerner l'ensemble des pays, ce qui est en partie réalisé grâce au protocole de Kyoto. Au niveau français, elle doit concerner l'ensemble des secteurs économiques, dont notamment l'agriculture qui peut apporter une triple contribution, en réduisant directement ses émissions, en contribuant à substituer de l'énergie fossile par de la biomasse et en séquestrant du CO2. Or, parmi les instruments actuels de la politique agricole, il n'existe en France quasiment pas d'incitation ni de rémunération financière pour réduire les émissions des gaz à effet de serre. La valorisation des réductions d'émissions est pourtant déjà possible grâce à des marchés du carbone, tant au niveau international via le protocole de Kyoto qu'au niveau européen par le marché des quotas d'émissions de CO2. Après avoir dressé à la fois un état des lieux sur les émissions de gaz à effet de serre d'origine agricole et un panorama des différents marchés du carbone, nous montrons comment l'agriculture pourrait y être intégrée, via les « projets domestiques ».
Carbon markets and agriculture : what are the possibilities ?
An efficient control of the climatic change implies necessarily that all countries be involved, which is partly the case thanks to the Kyoto Protocol. At the French level, all parts of the economy have to be involved, especially agriculture which has the threefold function of possibly reducing its own gas production, of contributing to the substitution of fossil energy by the production of biomass, and of locking in CO2. Unfortunately there is practically no motivation or financial motivation in the present agricultural policies in France for any limitation of the production of greenhouse-effect gases. And yet this reduction could already become paying thanks to the carbon markets, both at the international level via the Kyoto Protocol and at the European level through the market of production quotas for CO2. The present situation of the production of greenhouse-effect gases is described together with a panoramic view in the various carbon markets ; we then show how agriculture could be involved via the 'domestic projects'.