du 23 mars 2022 au 24 mars 2022
JOST J. Bossis N. BLUET B.
Lors d’une enquête réalisée à l’automne 2019 auprès de 11 prescripteurs de mélanges prairiaux, la pérennité de la prairie était le 3ème critère pris en compte pour construire le mélange, après les contraintes pédoclimatiques et le mode d’exploitation (Richard et al., 2020). Dans le petit guide des prairies sur la luzerne, le GNIS indique qu’une luzernière dure 3 à 4 ans (GNIS, 2018). L’AFPF a rédigé récemment des préconisations agronomiques pour des prairies de moins de 3 ans ou de 3 ans et plus (AFPF, 2017a,b), sans préciser de durée maximale d’utilisation. Lors d’échanges avec les éleveurs de chèvres de l’Ouest de la France (Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire), il semble que les prairies semées sont généralement conservées entre 2 et 5 ans, souvent moins longtemps que prévu/espéré. Mais les causes de destructions des prairies sont parfois plus liées aux contraintes réglementaires ou aux logiques de rotation qu’à des problèmes de pérennité de la prairie en tant que tels.
Il apparait donc important d’apporter des éléments qualitatifs et quantitatifs concrets et précis sur les
questions : Durant combien de temps les prairies de l’ouest sont-elles conservées par les éleveurs de chèvres ?
Quels facteurs influent sur la pérennité des prairies ? Quelle conséquence économique ? L’impact économique du manque de pérennité d’une prairie représente-t-il un enjeu majeur en élevage caprin de l’Ouest ? Avant de s’intéresser à l’impact économique de la pérennité des prairies dans les systèmes caprins de l’Ouest de la France, nous vous proposons un état des lieux de la durée d’exploitation des prairies semées dans les élevages de chèvres de Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire. Nous terminerons cet article avec des observations de terrain pouvant expliquer les manques de pérennité observés, et des pistes d’action mises en place par les éleveurs pour améliorer la pérennité productive de leurs prairies.
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