du 23 mars 2022 au 24 mars 2022
CARRERE P. Lemauviel-Lavenant S. Dumont B.
La dichotomie entre prairies temporaires et prairies permanentes tend à exacerber l’opposition entre une approche
agronomique qui favorise des pratiques de gestion favorisant la production de biomasse au détriment de la biodiversité et une vision plus naturaliste qui favorise le maintien de la biodiversité au détriment des performances fourragères. Dans les faits, le fonctionnement des prairies résulte de l’interaction entre les facteurs de l’environnement (eg pédoclimat, gestion) et de la diversité biologique présente. Il est nécessaire de de considérer ces différents facteurs (abiotiques, biotiques et anthropiques) pour identifier les performances des agroécosystèmes et en déduire les services dont les êtres humains peuvent tirer avantage. L’identification des interactions entre pratiques de gestion, biodiversité et ancienneté de l’écosystème, fournit un cadre de lecture et permet d’en déduire les niveaux de services que l’on peut en attendre. La gestion et les pratiques agricoles sont fondamentales dans le pilotage de la relation biodiversité-fonctionnement-service, car elles révèlent le rôle de l’éleveur comme pilote de la dynamique de ces agro-écosystèmes. Notre propos sera illustré par l’analyse des quatre grandes catégories de service : support, approvisionnement, régulation, culturel que l’on peut attendre des prairies en fonction de leur maturité (jeunes vs anciennes). Même si la production de biomasse et dans certains cas la valeur nutritive diminue avec l’âge, laisser vieillir les prairies apparait comme un levier efficace pour préserver les services de supports, de régulation et culturels dont bénéficient les éleveurs et la société.
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