du 23 mars 2022 au 24 mars 2022
DURAND J. Bloor J.
De nombreux articles ont déjà été publiés sur les divers évènements climatiques des années passées et les conséquences de la sécheresse pour le couvert végétal et les systèmes fourragers en France (Itiers et Seguin, 2007 ; Lemaire et Pfimlin, 2007 ; Noury et al., 2013). A partir des connaissances actuelles, on constate une forte réponse de la production à l’aléa et une relativement très bonne récupération de la prairie en fonction des propriétés de la composition du couvert végétal. La stabilité d’un système ou de sa fonction de production est ainsi définie par l’ampleur/intensité de l’altération qu’il subit (résistance) et le temps nécessaire après perturbation pour un retour à l’état initial (résilience). Lorsqu’un certain seuil d’intensité de perturbation est dépassé, le système peut même se réorganiser d’un point de vue structurel et fonctionnel pour atteindre un nouvel état d’équilibre, divergent de son état initial (Briske et al., 2006). Décider
d’intervenir en renouvelant la prairie résulte d’un diagnostic basé sur l’état du système mais aussi demande une évaluation correcte de ses capacités à retrouver l’équilibre dans un délai raisonnable et compatible avec les besoins du troupeau. Nous parcourons dans ce texte les fonctions biologiques des plantes du point de vue de leur résistance et de leur capacité de récupération, à l’échelle de l’individu, de l’espèce et de la communauté végétale, afin de donner des bases à la décision qui pour une autre part dépend des capacités de gestion disponibles mais qui ne sont pas traitées ici
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